Modèle de sauvetage evolutif par le système de reproduction apres un déclin des pollinisateurs
1 : Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive
(CEFE)
CNRS : UMR5175
Campus CNRS - 1919 route de Mende - 34293 Montpellier cedex 5 -
France
Comme le rapportent des études expérimentales, les changements dans le régime de pollinisation devraient entraîner évolution du système d'accouplement des plantes. Dans les populations naturelles confrontées au déclin des pollinisateurs, le système d'accouplement des plantes est donc susceptible d'évoluer. Nous avons analysé les conséquences démographiques d'une telle évolution et si une telle évolution peut sauver les populations. Nous avons développé un modèle génétique quantitatif pour l'évolution après un crash de pollinisateurs et nous avons analysé l'évolution démographique. conséquences sur quelques dizaines de générations. Le modèle considère deux sources de stochasticité. Contrairement aux modèles classiques, la dépression de consanguinité est considérée comme un événement probabiliste affectant différemment les individus consanguins et non consanguins (stochasticité démographique). La pollinisation est également considérée comme un événement probabiliste (stochasticité environnementale). Le modèle est dérivé de (1) taille de population infinie et (2) taille de population finie. Le les résultats mettent en évidence trois scénarios évolutifs génériques. L'évolution du soi après un crash de pollinisateurs peut sauver des populations mais peut parfois conduire à un suicide évolutif. Alors que la variance génétique des traits du système de reproduction détermine le rythme de l'évolution, la taille initiale de la population détermine le compte à rebours de l'évolution pour sauver la population, ce qui rend l'extinction stochastique probable dans les petites populations. Notre modèle montre que l'évolution ne sauvera peut-être pas populations en raison d'une sélection dépendante de la fréquence agissant sur le système d'accouplement. Nous proposons une interprétation alternative du taux d'extinction plus élevé des taxons autonomes et nous discutons de son implications pour la conservation des plantes.